Les Chevaliers d’Emeraude, tome 2 : Les dragons de l’Empereur Noir – Anne Robillard

Édition: Michel Lafon

Date de parution : 2007

Nombre de page : 437 p.

A propos de l’auteur : Née le 9 février 1955, fille aînée d’un professeur de ballet et d’un comédien Anne Robillard a grandi dans la magie des arts de la scène. Le fantastique et la fantaisie ont toujours fait partie de ses écrits. Le premier tome des Chevaliers d’Émeraude a vu le jour le 15 octobre 2002. La saga de 12 tomes s’est vendue à plus de 800 000 exemplaires au Québec, et Anne a reçu plusieurs prix pour celle-ci. (source : Livraddict)

Quatrième de couverture :

Après des siècles de paix, les armées de l’Empereur Noir Amecareth envahissent soudain les royaumes du continent d’Enkidiev. Les Chevaliers d’Emeraude doivent alors protéger Kira, l’enfant magique liée à la prophétie et qui peut sauver le monde. Comment ces monstres redoutables [les dragons d’Amecareth] parviennent-ils à s’infiltrer sur le territoire d’Enkidiev sans être repérés par les Chevaliers d’Emeraude ? En plus, Asbeth, le sorcier de l’Empereur, s’apprête à enlever Kira…

Afin d’accroître sa puissance avant d’affronter ce redoutable homme-oiseau, le chef des Chevaliers, Wellan, se rend au Royaume des Ombres où il doit recevoir l’enseignement des Maîtres Magiciens. Là, il va découvrir un terrible secret…

Mon avis:

Sept ans se sont écoulés. Les écuyers des Chevaliers d’Emeraude ont été adoubés et ont pris à leur tour des nouveaux écuyers. Mais le combat contre l’Empereur Noir continu. Ce dernier est bien décidé à ramener Kira à ses côtés, et les Chevaliers doivent faire face à de nouveaux périls, comme Asbeth, le sorcier d’Amecareth, bien plus puissant que les défenseurs d’Enkidiev. Pour le vaincre, Wellan va devoir se rendre dans le Royaume des Ombres…

J’étais resté sur une très bonne impression à la fin du premier tome, et je m’attendais vraiment à apprécier autant le second. Et bien, j’ai été déçue.

Les ingrédients qui m’ont fait apprécier le début des aventures des Chevaliers sont toujours présents : l’action, l’aventure, la magie, mais aussi la plume d’Anne Robillard et le rythme du récit. J’ai aussi apprécié de voir comment les personnages ont évolué en sept ans (d’ailleurs, ils n’ont pas grandement changé), et j’ai surtout aimé le changement qui s’opèrent chez Wellan à la fin du tome. Il y a même un soupçon de profondeur supplémentaire, car des évènements plus dramatiques que dans le premier opus ont lieu.

Mais j’ai aussi dénombré beaucoup plus de points négatifs que dans le premier tome. Tout d’abord, les deux points qui m’avaient dérangés sont toujours présents : le terme d’ « hommes-insectes » me gène toujours autant (et l’arrivée d’Asbeth, assez bien décrit, n’a pas arrangé les choses) ; et on se préoccupe toujours autant de Wellan, au détriment des autres. Ce problème est encore renforcé par le fait qu’on est passé de sept chevaliers et sept écuyers à quatorze chevaliers et quatorze écuyers ! C’est énorme, et par conséquent beaucoup de personnages passent à la trappe.

Ce saut dans le temps m’a d’ailleurs gêné dès les premières lignes. Je ne m’étais pas familiarisé avec la plupart des écuyers (sauf Bridgess), et les voilà maintenant devenus chevaliers ! Du coup, exception faite pour Wella, Kira et Bridgess, on reste à la surface des personnages, l’auteur n’a pas creusé leur caractère. Ensuite, l’auteur ne nous permet pas de continuer à découvrir les différents royaumes d’Enkidiev. Les Chevaliers voyagent, certes, mais l’auteur décrit beaucoup moins les endroits traversés, et il n’y a plus de contact avec le peuple ou avec les autres souverains. Enfin, assez tôt dans le roman Anne Robillard insère une intrigue que j’ai trouvée très intéressante (avec le chevalier Hadrian) mais cette intrigue est assez vite oubliée et on n’en reparle plus dans le roman, sans qu’il y ait une raison à ce silence.

En fait, j’ai l’impression avec ce deuxième tome qu’Anne Robillard veut avancer très vite dans son intrigue, et du coup ne veut pas (ou ne peut pas) donner beaucoup de relief à son histoire. C’est vraiment dommage car j’ai ressenti un vrai manque de profondeur, et une réelle frustration à l’idée de ne pas connaitre plus les différents chevaliers de l’ordre et de ne pas savoir ce qu’il s’est passé pendant les sept ans.

Bref, ce deuxième tome des Chevaliers d’Emeraude reste une lecture sympathique et agréable, mais qui ne m’a pas comblée comme l’a fait le premier tome, et qui me laisse une impression d’inachevé.

Autres avis :

Evilys ; Minidou ; audy ; Niënor ; deliregirl1

Chronique de juillet 2012

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